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Instruction n° 12-90-1903 concernant les mesures à prendre contre les maladies endémiques (suite).
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concernant les mesures à prendre contre les MALADIES ENDÉMIQUES
(Extrait des «Annales d’hygiène et de médecine coloniales)
Moyens de se préserver des moustiques. — Nous venons de voir combien il est difficile de se débarrasser des moustiques ; aussi, devant cette impossibilité, doit-on recourir à tous les moyens pour préserver l’homme de leurs piqûres.
Nous avons donné plns haut un aperçu des mœurs de l’Anopheles;
nous savons qu’il vole surtout la nuit; c’est donc à ce moment qu’il faudra se mettre à l’abri de ses atteintes, non seulement pour goûter un repos absolument nécessaire, mais aussi pour échapper au paludisme. La fièvre palustre ne se contracte, dit-on, que la nuit et, à ce sujet, l’expérience faite par M. Sambon et Low dans la campagne romaine paraît concluante à un double point de vue : 1° à celui de la contagion par le moustique ; 2° aux atteintes pendant la nuit.
Ces deux observateurs ont pu, en effet, passer toute la saison des fièvres à Fumorolli, près d’Ostie, dont l’insalubrité est notoire, sans éprouver le moindre accès, après avoir en soin de s’enfermer, le soir venu, dans une baraque dont toutes les ouvertures étaient garnies de toiles métalliques assez fines pour s’opposer au passage des moustiques.
Pendant la journée, ils circulaient en plein soleil, remuaient la terre, faisaient en un mot tout ce qu’il fallait pour contracter la fièvre; ils sont cependant sortis indemnes de cette expérience. Les toiles métalliques apposées contre les ouvertures des habitations sont donc un moyen efficace pour se préserver du paludisme. Elles sont en usage depuis longtemps en Camargue pour se protéger contre les moustiques et il est même assez singulier qu’on n’ait pas songé à s’en servir aux pays chauds pour se préserver, non seulement de ces insectes, mais encore d’une foule d’autres et de mouches de toutes sortes qui envahissent parfois les appartements au moment où vous êtes à table et vous obligent à leur céder la place.
Ce moyen de protection a été adopté dans plusieurs colonies anglaises. Le grillage métallique étamé est celui qui paraît convenir le mieux; le grillage non étamé s’oxyde trop vite et celui de laiton est d’un prix plus élevé. Ronald Ross nous apprend, pour l’avoir expérimenté par lui-même au Lagos, que la mousseline peut remplacer la toile métallique et qu’elle laisse passer suffisamment l’air contrairement à ce qu’on aurait pu supposer.
Dans nos colonies, on n’a tenté jusqu’à présent que quelques essais individuels, mais le moment paraît venn de généraliser ce mode de protection et il y aurait lieu de munir de toiles métalliques toutes les ouvertures des casernes et des hôpitaux, sans négliger les cheminées d’aération; sans cela l’’Anopheles aurait vite fait de trouver le chemin qui lui permettra d’arriver jusqu’à sa victime.
L’Institut Pasteur de Paris à installé à la gare de l’Alma, en Algérie, une station d’essai pour lutter contre le paludisme, les employés de chemin de fer de cette localité devant être souvent remplacés parce qu’ils devenaient tous paludéens. Les ouvertures des habitations ont été munies de grillages métalliques, et on a obligé les hommes en service la nuit à porter des voiles de mousseline bien fixés
autour du couet de la coiffure; les mares voisines ont été recouvertes de pétrole. Toutes ces mesures ont donné d’excellents résultats.