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Avis n° 2-217-1914 Officiel

MUSULMANS DE DJIBOUTI !

Je vous ai déjà notifié la rupture des relations entre la Turquie elles nations alliees. Je tiens à y revenir aujourd’hui, pour que vous connaissiez la Situation sous son Vrai jour.

Invite à se dégager de l’action des Officiers Allemands, le Gouvernement de Constantinople a opposé une réponse embarrassée et peu satisfaisante qui a amené le conflit actuel, Aïnsi, pour la seule satisfaction de leur ambition personnelle, certains Ministres du parti Jeune-Turc”, reniant le sentiment du peuple ottoman, ont obéi aux inspirations d’une bande d’Officiers Allemands, sans que la France, l’Angleterre et la Russie aient fourni aucun motif d’agression. Plusieurs membres du Cabinet ture, outrés de lattitude de leurs collègues, n’ont pas voulu les suivre dans celte politique néfaste et ont donné leur démission.

Retenez bien celà souvenez-vous aussi que la France, depuis 400 ans, est l’amie ue la Turquie et que, cette année même, c’est grâce à l’or de la France que la Turquie a élé mise à 1 abri de la tallite. Ne doutez pas non plus un instant que là France ne sépare toujoursles agissements de quelques intriguants, momentanément au pouvoir, du reste de la nation turque, honnète et lovale.

Musulmans de Djibouti, je sais d’après des nouvelles qui me sont communiquées d’Algerie, de Tunisie et du Maroc, que vos frères de l’Afrique du Nord ne veulent, à aucun uegré, se solidariser avec le Gouveruement ottoman qui compromet, d’une lacon si iéméraire, la cause islamique, cette noble cause que la France, fidèle à sa tradition, ne cessera jamais de respecter.

Musulmans de Djibouti, qui avez trouvés ici, sous la protection de la France, le bien-étre,la securite et la paix, je compte bien que vous serez tous à luuisson de vos freres de l’Afrique du Nord!

Le Gouverneur p. i.

 

Fernand DELTEL.