Le nombre des navires entrés au port de Djibouti en 1901 a été de 202,

chiffre représentant une augmentation de 28 navires sur celui de 1900, qui n’était que 174.

Le tonnage total à été de 361.034 tonnes en 1901: il avait été de 335.999 en 1900.

Le nombre d’hommes d’équipage a été de 19.875 en 1901: il avait été de 19.309 en 1900.

Il y a lieu de tenir compte dans les rapprochements du chiffre des entrées des deux dernières années de ce que le vapeur Binger, appartenant au

port, qui exécute un service régulier entre Djibouti et Aden, a été porté en 1901, 28 fois aux entrées, alors qu’il n’y avait figuré que 12 fois en 1900, n’ayant commencé ses voyages que dans le commencement de cette dernière année.

13 navires de guerre avaient visité le port en 1900 : 10 français, 1 croiseur et 2 torpilleurs hollandais; en 1901, il n’est venu que 7 navires français et 2 canonnières anglaises. Le passage des navires de guerre présente un grand intérêt pour le commerce local, à qui les opérations de ravitaillement procurent quelques affaires. Les travaux de charbonnage, débarquement pour la mise en dépôt et réembarquement — sont de plus une source de salaires pour la population arabe ou indigène, qui abandonnerait le port si elle ne trouvait les moyens de subvenir à ses besoins.

Les entrées de naviresde commerce celles du Binger exceptées, ont été supérieures de 16 à celles de 1900, comme l’indique le tableau suivant :

La Compagnie Hâvraise Péninsulaire, qui avait supprimé de l’itinéraire de sa ligne de Madagascar l’escale de Djibouti pendant les sept derniers mois de 1900, l’a rétablie dès le premier mois de l’année 1901; telle est la cause principale de l’élévation constatée en faveur de celle-ci.

La Compagnie des vapeurs de charge a, de plus, inauguré en 1901 un service entre Marseille et l’Extrême-Orient, service qui dessert Djibouti.

Un navire russe, le Xornilof, a touché trois fois au port en se rendant d’Odessa au Golfe Persique ou en rentrant à Odessa.

Parmi les 127 navires français qui ont fréquenté le port, 80 appartenaient à la Compagnie des Messageries Maritimes, paquebots ou cargoboats, 23 à la Compagnie Hävraise Péninsulaire, 16 à la Compagnie Nationale de navigation, 3 à la Compagnie des vapeurs de charge.

En outre de ces navires proprement dits, un grand nombre de boutres assurent les communications entre la Colonie et Aden, les ports de l’Arabie et ceux de la Somalie anglaise.